Couvent de la Congrégation de Notre-Dame et école Notre-Dame-du-Sourire

L’histoire du couvent de Chambly et de l’école Notre-Dame-du-Sourire s’échelonne sur une période de près de cent vingt ans et subit maints rebondissements au cours des années. Elle commence en 1855, lorsque le curé Pierre-Marie Mignault sollicite la présence des sœurs de la Congrégation de Notre-Dame pour l’éducation des jeunes filles de la paroisse Saint-Joseph-de-Chambly. La mission est entreprise par trois sœurs fondatrices : sœur Saint-Paul (Archange-Liduvine Laurier), sœur Sainte-Gertrude (Marie-Delphine Huot) et sœur Sainte-Marie-du-Sacré-Cœur (Mary Elisabeth Aloysia Boland). Afin de faciliter leur établissement, une généreuse donatrice achète un terrain situé près du Bassin de Chambly et y fait construire un couvent, qu’elle lègue à la Congrégation de Notre-Dame. Cette dernière acquiert par la suite une autre bande de terrain située entre le couvent et la maison de madame Bresse. À l’ouverture des classes, en septembre 1855, trente-sept élèves prennent place pour la première fois sur les bancs du couvent. On y enseigne de la première à la neuvième année. Plus tard, chaque enseignante donne aussi des cours de couture et d’anglais. En 1884, l’école doit fermer en raison de cas de fièvre typhoïde chez les élèves.

En plus des activités scolaires, les jeunes filles qui fréquentent le couvent auront le loisir de participer à des activités d’associations religieuses telles que les Enfants de Marie, les Anges Gardiens, l’Enfant Jésus et les Aspirantes. L’électricité fait son apparition dans les salles de classe, la chapelle et les dortoirs en 1902. Trois ans plus tard, on répare l’annexe (qui avait été construite en 1888) et on en érige une nouvelle qui est nommée L’Ange-Gardien. Un chemin de croix en relief est aussi érigé. En 1926, une soute à charbon est creusée, un poulailler moderne est bâti et un court de tennis est installé. On peut donc dire que le couvent a subi maints travaux et réparations. Il a même vu passer sur son terrain la route nationale, que le Ministère de la Voierie a décidé d’élargir. Plus tard, en 1928, la malchance s’abat sur certaines sœurs qui sont atteintes de paratyphoïde. La fondation, en mai 1930, de l’Amicale Notre-Dame-de-Nazareth, permet à toutes les anciennes élèves qui le désirent de se rencontrer une ou deux fois par année.

La Commission scolaire assure, à partir de 1935, la gestion des classes de quatrième, cinquième et sixième années, puis à partir d’août 1951, toutes les classes du pensionnat, sauf la première, tombent sous son contrôle. Au cours des années cinquante, d’autres associations étudiantes verront le jour : la Jeunesse des Écoles Catholiques, les Croisillons, l’Union Mariale et le Service missionnaire. En 1954, l’école L’Ange-Gardien est démolie et on en construit une toute nouvelle à la place, selon les plans de l’architecte du Département de l’Instruction publique. On la baptise d’un nouveau nom : Notre-Dame-du-Sourire. Cette initiative de la Commission scolaire répond à un besoin d’espace chez la population grandissante de Chambly. Seuls les élèves de la première à la sixième année inclusivement y ont accès. Ils sont trois cent quarante-trois à son ouverture en septembre 1954. Cet établissement subit aussi des travaux d’agrandissement en 1956 afin d’accueillir de nouveaux groupes. En raison de toutes ces réparations, les dépenses ont augmenté. C’est ce qui pousse le Conseil Provincial à fermer l’école Notre-Dame-du-Sourire en 1972. Deux ans plus tard, elle est vendue à la Cité de Chambly.

N.B. : Ce texte a été rédigé à partir des documents contenus dans le fonds d’archives en notre possession et ne constitue pas une histoire administrative complète de l’établissement scolaire.