Déposition de sœur Catherine Sommillard (soeur de la Purification) et de sœur Marie-Anne Guyon du Buisson (sœur de la Passion) à la suite du massacre de Lachine

Lachine (Montréal), Nouvelle-France (Québec), 1689. Archives Congrégation de Notre-Dame - Montréal.
Déposition de sœur Catherine Sommillard (soeur de la Purification) et de sœur Marie-Anne Guyon du Buisson (sœur de la Passion) à la suite du massacre de Lachine

Fréquents au début de la colonie, les affrontements armés entre les Français, les Britanniques et les différentes communautés amérindiennes sont souvent liés à la traite des fourrures, principale activité économique au XVIIe siècle. Le massacre de Lachine, raid lancé le 5 août 1689 par près de 1500 Iroquois, représente un exemple de ces combats violents qui sèment la terreur chez les colons et entraînent des contre-attaques non moins violentes contre des villages amérindiens.
Transcription en français moderne : «Nous, soussignées Catherine Sommillard et [Marie-Anne] Guyon, sœurs de la Congrégation de Notre-Dame de Montréal, certifions à qui de droit que le 5 août de l'année 1689, au matin dans une des maisons du fort de l'église de Lachine, nous faisions les petites écoles après le lever du soleil. Les Iroquois ont donné l'attaque à Lachine et ont brûlé les maisons, plusieurs femmes et filles de cette paroisse du côté d'en haut vinrent se réfugier en ce fort presque toutes nues, en chemises, parmi lesquelles on retrouve Magdeleine Bourgery, veuve de feu Jean Bosne dit Lafranchise, que nous accueillîmes et traitâmes du mieux qu'il nous fut possible, leur prêtant des hardes et du linge, nous remarquâmes que ladite veuve n'avait sauvé de cet incendie qu'une ou deux méchantes couvertes et un moyen cochon et un petit nourriceau. En foi de quoi nous avons signé notre présent certificat comme véritable, en ce jour du 9 août 1691. Catherine Sommillard, Marguerite Bourgeoys pour la sœur Guyon.»